you should'nt laugh about me. you're no better.

Je me réveille, j'ai encore dormi à l'envers. Jvais être encore bien moi. Saviez vous qu'après une bonne nuit placé n'importe comment, vous avez mal partout, c'est pire, quand votre corps est déjà pas frai on va dire. Je me relève et manque d'hurler. Marcher risque d'être un parfait petit challenge aujourd'hui. En fait une envie soudaine mais compréhensible me dit que rester comme un gros flemmard, au lit, est probablement le plus intelligent à faire. Qui a dit que je l'étais ? Je me lève brusquement, manque de m'étaler et joue à touche touche avec tus les meubles à porter. Ca s’appelle le jeu " je tiens pas debout". C'est super drôle, but du jeu, rester debout. Je finis par arriver, au prix de jurons élaborés, dans la cuisine et je verse du lait dans mes céréales. Je les observe lamentablement nageant dans le lait et pense à ma propre pathétique existence. Ellie débarque tout aussi réveillé mais capable de marcher, elle. J'ai même enfilé en gentil petit garçon l'atèle que j’exècre. Vous voyez les hunger games ? C'est pire d'essayer de marcher avec ce truc. Mais c'est ça ou les béquilles, et là, je préfère encore ramper. Fier ? Non, pourquoi ? Vous pensez ? Essayez d'être infirme dans monde comme le notre, on en reparlera hein. Elle arrive à ma portée, ma main chope la sienne et la ramène à moi, embrassant ses cheveux et m’imprégnant de son odeur. Je la garde contre moi et souris comme un idiot. « Tu m'aides à me laver ? Je le répétera, jubile et jme recouche. » La phase la lus humiliante pour moi. Mais je n'ai pas envie de puer la mort non plus.

Les bruits l'ont réveillés avant le soleil, pour une fois. Ellie ouvre un oeil, l'oreille aux aguets. Elle n'a pas besoin de le voir pour comprendre qu'il s'agit d'Alej qui chemine péniblement jusqu'à la cuisine et surtout, pourquoi il a tant de mal. Pourtant, la blonde reste emmitouflée sous ses couvertures. Si elle se précipite pour l'aider, c'est la dispute assurée. Monsieur est fier. Monsieur est bien capable de lui faire une scène. Et ce matin, Ellie a la tête dans le seau. Alors, elle attend. Il lui semble même qu'elle somnole quelques minutes avant que les rayons du matin ne s'en mêlent. La nature dévastée n'est apparemment pas décidée à jouer leur petit jeu. " Hello Sunshine ! " s'exclame-t-elle d'une voix enrouée, sourire aux lèvres, en débarquant dans la cuisine. Elle se frotte les yeux, s'étire et son débardeur informe en profite pour révéler un bout de ventre. Un instant plus tard, elle est plaquée contre le torse de son meilleur ami pour leur étreinte matinale. Elle embrasse sa joue avant que son regard ne tombe sur l'attèle qu'il a enfilé. Les choses doivent être encore pires qu'elle le croyait. Cependant, elle se retient de tout commentaire. Si elle le lui fait remarquer, il va bougonner. Et il est tellement plus agréable quand il sourit. Comme maintenant. Malgré la demande qu'il vient de lui faire, laquelle la laisse d'ailleurs perplexe. Oui, vraiment, c'est encore pire que ce qu'elle croyait. " Quelle galanterie ! Normalement, d'abord on invite la fille à prendre un verre et ensuite, on lui propose une séance de tripotage sous la douche. " Une façon comme une autre de dédramatiser la situation. Il craignait qu'elle jubile, elle en est loin. Elle n'a jamais supporté de le voir souffrir. Mais au moins donne-t-elle le change avec son éternelle bonne humeur. " Bon allez ! En route ! " Elle n'a pas vraiment les yeux en face des trous, pourtant, elle arrive à le suivre à la salle de bains sans encombres. Ce n'est qu'après avoir tourné les robinets de la vieille baignoire autrefois blanche qu'elle réalise ... Qu'elle va le voir nu. Complètement. Hum. Et bien, il faut savoir se sacrifier pour la bonne cause, non ? Même si c'est un peu gênant, au fond. Pour une fille à qui la notion de pudeur échappe carrément, on saisira l'ironie. Le plus simple serait de détourner les yeux. Alors pourquoi elle ne peut pas s'empêcher de regarder ? Ses prunelles croisent celles d'Alej tandis qu'il se retourne vers elle, prêt à grimper dans la baignoire. Ses joues se creusent en un sourire faussement candide. " Quoi ? J'admirais la vue, c'est tout ! " Sans arrière-pensées. Enfin, sans arrière-pensées conscientes, en tout cas. Depuis le temps qu'ils se connaissent, qu'ils partagent tout, même parfois leurs lits, ce serait un peu tard pour se faire des idées, non ? " Un coup de main ? " Elle se redresse et tend les doigts vers lui. Plus de malice, cette fois. Il lui a demandé de l'aide et jamais elle ne la lui refusera.

Sunshine, je t'en foutrais des sunshines moi. J'ai l'air d'être un mec qui s'illumine le matin ? Plus sérieusement, la journée risque d'être de merde. si si. Ah oui mais ça y'est, jme souvient. Tous les jours ça l'est. Elle me fait des blagues à deux ronds sur le fait que je pourrais la tripoter après un diner etc. Je lève les yeux au cil, la fixe un instant. « Yeah right, we hae many diners. And if you touch me other than for washing me, i kill you. » La vraie raison ? Je déteste le contact. Depuis l'accident, les cicatrices, le toucher est un sujet tabou pour moi. Après ya des contacts que j'initie et qui passe mais je sis capable de devenir agressif si on touche sans permission. J'ôte tous mes vêtement, y compris le slip. Je suis pas franchement ravi de cette situation mais j'aime encore moins être crade. J'ôte l'atèle, tout en émettant un juron. Je me sens inutile, impuissant, j'ai envie de sauter par la fenêtre. Elle était en train de mater mon cul - j'ai envie de croire qu'elle n'a regardé que ça, le reste me gênerait. « Don't care, just help. » On dirait qu'elle a honte de regarder, ses yeux font ce qu'ils veulent, je m'en contrefous. Je préfère qu'elle regarde là ou ya aucune traces. J'entre dans, me tenant à elle, agrippant son bras fermement. Je grimace et me retiens une fois à l'intérieur. « You could be naked,  i don't care you know. You start ? » Je me tiens à elle et regarde ailleurs, parce que d'une, j'ai peur de m'étaler, de deux, j'aime pas, je déteste tout ça. Je change d'avis, sors d'un coup de la baignoire et finis au sol. Je m'assied contre le mur, pose ma main sur ma jambe. « I can't. I'm sorry. It's.. Too much. I'll do it later. I'm sorry. I hate when you touch me. » J'enfile tat bien que mal mon boxer, honteux de ne pas pouvoir la laisser faire ça pour moi. Mais à la seconde ou ses maiss m(ont touché j'ai senti la nausée me prendre, la peur, et les flash.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Alej n'est pas très réceptif à ses tentatives d'humour. Du moins, pas tout nu. Quoi qu'habillé, on ne peut pas dire que ce soit bien mieux d'habitude. Mais la blonde ne lui en tient pas rigueur. Elle voit et elle sent sa gêne comme si elle la partageait, malgré elle. Il en a toujours été ainsi et il y a peu de chance que cela change un jour. Néanmoins, son sourire ne faiblit pas, même si elle doit supporter le poids de son corps sur son bras, même si elle craint que l'épreuve soit trop dure à supporter pour lui. " Yes. We go. Ready ? " Et ses craintes s'avèrent fondées. A peine a-t-elle attrapé le savon qu'il fait volte face et se précipite hors de la baignoire. " Alej ! No ! Wait ! " Évidemment, il tombe. Elle s'empresse de le rejoindre mais ses paroles arrêtent tout net son élan. Elle sait, elle comprend, seulement, entendre de la bouche de son meilleur ami que rien que la perspective que vous le touchiez le révulse à ce point, c'est dur à entendre. Difficile à encaisser. Elle déglutit avec peine tandis que son sourire s'évanouit. C'est insupportable de le voir souffrir à ce point. De ne rien pouvoir y faire. Rarement Ellie s'est sentie aussi désarmée. Pourtant, elle parvient à s'agenouiller devant lui et lentement, avec précaution, elle prend le visage d'Alej avec ses mains, l'obligeant à le relever vers elle afin que leurs regards se croisent. " Hey ! There's no problem, okay ? We don't have to do that. You'll do it alone later, when you feel better. " Elle prend soin de ne pas le frôler alors qu'elle tâtonne à la recherche de son tee-shirt abandonné un peu plus loin. Une fois le tissu entre ses doigts, elle le lui tend. " Never apologize for that again. Never. I love you. I love you since we're children and for all you are, with your smiles and your demons. " Elle caresse sa joue du dos de la main avant de déposer un baiser sur son front. " But I prefer your smiles, of course. " Un clin d'oeil, l'ombre d'un sourire qui revient sur ses propres lèvres. Elle ne les préfère pas seulement, elle en a besoin. Tout comme elle a besoin de lui.

J'ai l'air ridicule avec elle. Elle doit se demander si elle ne me dégoûte pas elle. Ce n'est pas le cas, c'est différent. Je me dégoûte moi même surtout. Elle s'assied à côté et un sourire se dessine, doucement mais surement. « I know. But it pisses me off anyway. » Parce que j'aimerai franchement être moins fier parfois, même si ce n'est pas que de la fierté. C'est autre chose, bien plus que je le pense. Elle me file mon t-shirt, je fais signe que non, je ne veux pas le remettre. Je n'ai jamais eu de mal à me promener en boxer ou autre, en revanche qu'on touche ma peau, c'est autre chose. Oui je suis compliqué. Trop pour mon propre bien sans doute. Elle rale parce que je m'excuse, je m'excuse pas des raisons pour lesquels je réagis ainsi, plus parce que je suis pas fichu de me laisser faire. « Nah i'm sorry for the smell » Que j'ajoute en me foutant de sa gueule. Bon après je peux toujours passer un gant vite fait et lui éviter de mourir sur place. Elle me dit qu'elle préfère quand je souris, pff, et quand je fais la tronche non ? Parce que faut être réaliste, je souris moins que je ronchonne. Mais ça fait partie de mon charme, non ? Je me lève en m'appuyant sur elle puis le mur. La douleur est immédiate, et pas agréable. je me rend tout de même vers le canapé ou je m'crase comme une merde. « If i ring a bell, you'd come ? » Que je dis en souriant. elle veut que je fasse des sourires, ok, mais à son détriment alors, uniquement. J'allume la télé que j'avais éteinte et je zappe sur les chaines jusqu'à voir une émission sur des koalas. Je me met à me marrer. « ELLIE. It's you on tv ! » Vous savez le calin genre je prétend étouffer celui que je caline ? C'est l'autre pot de glue ça !

" Je fais avec ton odeur tous les jours, alors tu sais, un de plus ou un de moins ... " Voilà, enfin un peu de légèreté dans leur échange. La blonde a sauté sur l'occasion pour lui envoyer cette petite pique, innocente et trop facile pour être honnête. Elle esquive tout juste le tee-shirt qu'il lui renvoie à la figure avant de se relever, hilare. Le mauvais moment semble passé, le poids écrasant des difficultés de son meilleur ami relégué au fin fond des mémoires de nos deux jeunes gens. Du moins est-ce ce qu'ils veulent en laisser paraître et ce n'est pas Ellie qui tenterait de les ramener sur ce terrain pire que casse-gueule. A la place, elle l'aide à se relever, son sourire devenu radieux accroché aux lèvres, bien que grimaçant l'espace d'un instant alors qu'il s'appuie sur elle. Elle sent sa colonne vertébrale geindre sous l'effort et la douleur sourde habituelle commencer à s'insinuer dans ses nerfs, menaçante. Tant pis. mieux vaut elle que lui. L'important est qu'il ne se rende compte de rien, aussi a-t-elle retrouvé sa mine joviale à peine s'est-il remis debout. Elle le suit dans le salon, s'arrêtant pour sa part dans la cuisine ouverte sur celui-ci tandis qu'il se laisse tomber dans le canapé. " Essaie toujours. On verra bien qui sonnera les cloches de qui à la fin. " maugrée-t-elle en réponse à son trait d'humour discutable, feignant l'exaspération. Bientôt, le bruit de la télévision remplace les rumeurs de l'extérieur. A moitié perdues dans ses pensées, elle écoute Alej' zapper de chaînes en chaînes pendant qu'elle fouille dans le ventre du bloc crasseux qui leur sert de réfrigérateur. La voix du garçon la fait se redresser, une pomme entre les dents. Elle croque dans le fruit tout en le rejoignant afin de comprendre à quoi il fait allusion. La vue de l'adorable animal à fourrure accroché à son arbre comme une sangsue étrangleuse lui arrache une grimace contrariée. " Serais-tu, à tout hasard, en train d'insinuer que je te colle ? Parce que si c'est ça, on peut s'arranger. Plus de câlin, plus de petit dèj' au lit ou quoi. Qu'est-ce que tu en penses ? " interroge-t-elle avant de s'avachir à côté de lui. Enfin, à moitié sur lui serait plus approprié. Même quand elle le menace en direct, elle manque de crédibilité. Navrant. " De toute façon, tu vas être tranquille aujourd'hui. Je dois sortir et à mon avis, je vais rentrer tard. Très tard même, j'espère. " lâche-t-elle sans réfléchir. Elle a une visite de prévue pour l'après-midi, certes. Mais en plus de ça, un mignon petit brun rencontré la veille - ressemblant un brin à Alej' d'ailleurs - lui a proposé d'aller boire un verre en fin de journée. Et elle escompte bien à ce que la soirée n'en reste pas là. Il n'y a pas de raison pour que ce soit toujours les mêmes qui s'amusent, après tout.